Les seigneurs de guerre, tome 1 : L’Impératrice de Mijak

Esclave, Fulie est née dans un monde cruel où règne la toute-puissance des hauts émissaires, conseillers religieux des seigneurs de guerre du royaume de Mijak. Lorsque le riche marchand Abajai, frappé par sa beauté, l’achète et la prend sous sa protection, Fulie sait que le dieu unique lui offre sa chance. Elle apprend à parler, découvre le monde et s’éprend éperdument de son maître. Quand elle comprend qu’Abajai l’a préparée pour la revendre au plus offrant, Fulie, folle de rage, s’échappe, portée par la voix de son dieu : le temps de la servitude est révolu. Voici son histoire.

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L’histoire de ce premier tome s’étend sur des dizaines d’années. On démarre avec la dénommée Fulie (qui au début du roman ne porte en réalité aucun nom), elle est sans éducation, ne sait ni parler ni écrire.  Elle est vendue  comme esclave au marchand Abajai, qui l’a prend sous son aile et lui fournir une éducation. Il l’a dupe en lui faisant croire qu’elle est précieuse à ses yeux et qu’elle compte émotionnellement pour lui. Fulie est jeune et elle s’attache à cet homme qui la protège. Seulement un jour elle comprend qu’il ne veut que lui faire gagner en valeur pour mieux la revendre plus tard (d’où toute son éducation). Seulement Fulie ne voit pas ça d’un même œil, elle ne veut pas rester un esclave et décide de s’enfuir, malgré les immenses risques qu’elle prend alors (les esclaves en fuites sont torturés de façon terrible).
A partir de là Fulie va tenter de se faire sa propre place dans la cité d’Et-Raklion,  mais suivant toujours la voix du dieu qu’elle entend en elle.  Au fil des années, Fulie va se faire une place de plus  en plus importante et passer d’esclave à impératrice (non ce n’est pas un spoil c’est écrit dans le titre . . .).
L’univers est de prime abord très intéressant mais finalement pas si développé que ça. Il y a la présence d’une carte au début (dont je me suis d’abord beaucoup servi , puis finalement j’ai arrêté), mais les différents paysages de Mijak ne sont pas tellement décrits. Lors de campagnes et de guerres, les paysages sont décrits de manière simple et brute, bien que réaliste, qui fait que l’on ne s’immerge pas complètement dedans. Cela manque de poésie, certaines villes paraissent magnifiques, et on le comprend, mais finalement l’auteur laisse peu passer cette magnificence et je ne me suis pas trouvé émerveillée en arrivant dans certaines villes. Elles sont restées telle ou telle ville (Et-Raklion par exemple), mais sans que j’en ai une image très précise dans ma tête.
Les aventures que peuvent vivre Fulie et ceux qui l’entourent ne m’ont pas ennuyé, mais ne m’ont pas passionné non plus ! En effet, j’ai trouvé que les intrigues intéressantes étaient surtout les intrigues internes à notre groupe de personnages, plutôt que leurs aspirations en tant que peuple.

Leur peuple est d’ailleurs très particulier. C’est un monde que je définirais comme avec un côté un peu antique (pour ce qui est technologie). Mais ils ont un dieu unique qui est OMNIPRESENT dans l’histoire .Mais quand je dis omniprésent ce n’est même pas encore assez fort ! Leur dieu (qui n’a pas d’autre nom, ils l’appellent tous le Dieu) est toujours dans l’esprit et déterminent les actions de tout le monde. Il est représenté par des émissaires, qui sont chargés de recueillir sa parole, lui faire des sacrifices et châtier les pécheurs. Au début j’ai cru qu’il n’existait pas vraiment, et que les émissaires disaient ce qu’ils voulaient, mais de nombreuses fois dans le livre, on a la « preuve » qu’il existe vraiment si on peut dire. Tous les personnages sont persuadés de ne devoir servir que le dieu et certains perdent en individualité et en humanité. C’est notamment le cas de notre personnage principale Fulie. Je pensais qu’en passant à l’âge adulte, elle développerait une individualité, un caractère personnel. Mais ça n’a pas été le cas, elle a grandi en se consacrant à son dieu et à continué à faire de même. Cela l’a rendu impitoyable. Elle ne fait que ce qu’elle pense nécessaire pour les dessins de son dieu et se fiche du reste. Elle se moque des autres. Mais elle développe quand même une grande ambition, mais qu’elle pense liée aux dessins de son dieu. Du coup c’est finalement un personnage que je n’ai pas aimé ; elle est restée trop inhumaine, loin des préoccupations des hommes.  
Les autres personnages que l’on croise sont aussi caractérisés par une très grande ferveur et une croyance et obéissance en leur dieu qui est vraiment incroyable, mais certains ont quand même « une vie à côté»   si on peut dire. Ils restent humains, avec des aspirations d’humains. Ce côté omniprésent de leur dieu m’a embêté au bout d’un moment, car en admettant qu’il soit réel dans leur univers, cela signifie qu’il contrôle vraiment tout, mais on n’a jamais vraiment accès à lui, et ça m’a embêté. Pour moi, soit il existe mais n’est pas si demandeur en sacrifices etc , et est plus là comme un ange gardien , soit les personnages ont des capacités magiques qui leurs sont innées et non dues à un réel dieu.

En bref : un premier tome intriguant, qui m’a un peu agacé sur certains points, mais j’ai quand même envie de lire la suite pour voir ou tout cela va nous mener .Un avis mitigé donc mais qui tend plus vers le bien que vers le mauvais !

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